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1. Introduction :

 

La zone du talon est une zone fréquemment atteinte par des pathologies. Parmi celles-ci, on retrouve des processus arthritiques, neurologiques, traumatiques ou bien mécaniques comme la fasciite plantaire (1).
La fasciite plantaire est considérée comme l’une des causes les plus fréquentes de douleur dans la zone inférieure du talon. Cette pathologie représenterait 11 à 15% de tous les symptômes du pied nécessitant l’intervention d’un professionnel de santé (2). D’ailleurs, ces douleurs situées au niveau du talon touchent en moyenne 10% de la population au cours de leur vie (3). Ainsi, la fasciite plantaire est considérée comme la pathologie du pied la plus traitée par les thérapeutes (4).

Le pic d’incidence de cette pathologie se situé entre 40 et 60 ans de manière générale mais elle peut aussi atteindre des sujets plus jeunes et notamment sportifs (course à pied) (2). Il est intéressant de noter que chez la plupart des patients, avant de chercher une aide médicale, ceux-ci tentent de trouver des remèdes de manière autonome pouvant donc faire trainer le processus de diagnostic et de traitement (1).

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Cette pathologie reste une pathologie bénigne, puisque dans 80% des cas, la douleur se résout dans les 12 mois et seul 5% des patients nécessitent une intervention chirurgicale (2). Il est donc important de la diagnostiquer précocement et d’y appliquer un traitement adéquat.

La Fasciite Plantaire

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Après avoir abordé l’épidémiologie, la physiopathologie est essentielle à comprendre. Originellement, les scientifiques pensaient que la fasciite plantaire était une inflammation . Cependant, des recherches sur l’histologie de la pathologie ont pu montrer qu’il n’existait pas de réponse inflammatoire et qu’il s’agirait plutôt d’une dégénérescence fibrillaire. On se situerait donc sur une « fasciosis » (3–6).

En termes de facteurs de risque, cette pathologie a tendance à se développer de manière préférée chez les patients présentant un manque de dorsiflexion, un IMC augmenté chez des sujets non athlétiques qui réalisent des activités comme de la course à pied ou du port de charges debout de manière prolongée (4). Nous noterons aussi les personnes présentant des pieds plats, des épines calcanéennes ou qui présente un déficit d’extension métacarpo- phalangien (2,5)

Physiopathologie

2. Diagnostic :

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Après avoir abordé la physiopathologie et les facteurs de risque, il est important de réaliser un bon diagnostic :

Au niveau historique, le patient présente généralement une douleur localisée à la face plantaire et médiale du talon, qui débute avec le début de la marche. Cette douleur diminue alors puis s’empirera après maintien durant une longue durée de la position debout. Cette douleur peut d’ailleurs se voir augmentée lorsque le patient réalise le port d’une charge lourde (4). Les patients ne présentent généralement de sensations paresthésiques mais ils ont pu noter un changement dans leur quotidien (changement de chaussure, augmentation de la charge de travail, etc...) (2). Il est donc important de prêter attention au type de chaussures portées par le patient.

Au niveau clinique, le thérapeute possède de nombreux tests permettant d’évaluer la présence d’une fasciite plantaire tels que :

• Douleur : La douleur sera évaluée de plusieurs manières : douleur à la palpation de l’insertion du fascia plantaire, douleur à la marche (dans les premiers pas) après une période d’inactivité et douleur à la face médiale et plantaire du talon (4). Cette douleur pourra être évaluée par l’utilisation d’une échelle EVA ou par l’utilisation d’un algomètre. Dans ce cas, nous placerons la point de l’algomètre sur les zones ressenties comme douloureuses avant d’appliquer une pression. Cet outil est intéressant puisqu’il permet d’évaluer l’évolution de la douleur de manière plus ou moins objective.

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  • Goniométrie (4) : Réalisée en charge et en décharge, le thérapeute réalisera la goniométrie de la flexion dorsale de cheville. En effet, une dorsiflexion inférieure à 10° entraine une modification de la biomécanique favorisant une augmentation de la pronation du pied (3). D’ailleurs, il sera intéressant de réaliser une goniométrie genou tendu et genou fléchis afin d’évaluer une possible différence (7).

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  • Tests du tunnel tarsien (2,4,5) : utilisés dans le diagnostic différentiel, ce test consiste en la réalisation d’une compression du nerf tibial postérieur. Pour se faire, patient en décubitus dorsal, on réalise une flexion plantaire du pied couplé à une inversion. Une fois réalisée, on réalise une compression maintenue du nerf durant 30 secondes. L’apparition d’une douleur ou de paresthésies précédemment ressenties par le patient oriente le thérapeute vers un syndrome du canal tarsien postérieur. À noter que l’on peut aussi réaliser un test de Tinel avec un marteau de réflexes.

  • Score du FPI : Le Score du Foot Index Posture est une méthode basée sur 6 critères permettant d’évaluer la posture du pied afin de connaître la tendance d’un pied à prôner ou à supiner. Dans le cas d’une fasciite plantaire, le test a tendance à présenter un pied pronateur (avec un score supérieur ou égal à 6). (Mettre le Test en fenetre)

 

Après réalisation des tests, il est important de noter que selon deux revues récentes (4,5), le thérapeute pourra considérer que le thérapeute souffre d’une fasciite plantaire lorsque la palpation proximale de l’insertion du fascia plantaire est douloureuse, si la dorsiflexion est diminuée du coté symptomatique, si le test de Windlass est positif et les test de tunnels tarsiens sont négatifs. Aussi, le score FPI-6 sera diminué et l’IMC sera généralement supérieur à la moyenne.

    

Si le diagnostic clinique représente généralement le seul moyen diagnostique pour le thérapeute, il est important de faire attention à l’imagerie lorsque le patient en possède une. En effet, cette imagerie peut apporter des informations sur la nature de la douleur à la face plantaire (8). Parmi les cas existants, il est possible que le patient présente une épine calcanéenne localisée dans l’abducteur de l’hallux. Aussi, les patients montrant des fasciites plantaires ont tendance à présenter un épaississement du fascia plantaire, une épine calcanéenne petite et une atrophie du coussin adipeux. Un épaississement à l’origine de plus de 4mm couplé avec une atrophie du coussin adipeux montre une sensibilité de 85% pour une spécificité de 95%. Il s’agit donc d’un élément important.

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Après avoir réalisé les tests cliniques permettant de connaître l’entité pathologique, il faudra pouvoir suivre l’évolution de la pathologie par le biais d’échelles spécialisées dans l’évaluation du pied telles que (les 3 échelles validées en Français sont disponibles sur mon ordinateur) :

  • Le Foot And Ankle Measure (FAAM) (4,6) : Validé en français (9), ce test est divisé en 2 échelles : une des activités quotidiennes et une des activités sportives. L’ensemble du test permet d’obtenir un maximum de 84 points. Plus le nombre de points est élevé, plus les niveaux de fonctions sont élevés.

  • Le Foot Health Status Questionnaire (FHSQ) (4,10) : À notre connaissance, ce test ne serait pas validé en langue française, ainsi, nous laisserons de côté ce questionnaire pour nous concentrer sur les validés.

  • Le Foot Function Index (FFI) : Validé en français (11), ce test a pour objectif d’évaluer à travers 23 questions, la douleur, la fonctionnalité et les activités limitées par une échelle de 0 à 10 à chaque fois. Ainsi, le score obtenu peut être au maximum de 230 (que l’on rapport sur 100). Plus le score est élevé, plus le patient est handicapé par son pied.

  • Le Lower Extremity Funcional Scale (LEFS) (4,6) : Traduit en français sous le nom d’échelle fonctionnelle des membres inférieurs (EFMI) (12), cette échelle permet d’évaluer la fonctionnalité du membre inférieur du patient par le biais de 20 questions apportant au maximum, un total de 80 points. Plus le nombre de points est élevé, meilleure est la fonction. Pour le thérapeute, il est intéressant de noter qu’une évolution de 9 points est considérée comme significative.

  

Finalement, un dernier point semble important à aborder : le diagnostic différentiel. En effet, comme vu précédemment, le réalisation du test du tunnel tarsien permet d’écarter un syndrome du tunnel tarsien. Cependant, d’autres pathologies peuvent ressembler à une fasciite plantaire et seront décelables selon certains critères (2) :

  • Rupture du fascia plantaire : La rupture se caractérise par une incapacité à la mise en charge. Il se produit une inflammation avec un effondrement notable de l’arche médiale en comparaison à l’autre pied.

  • Facture de stress du calcanéus : Peut apparaître après un effort excessif ou répété en charge. La douleur peut être ressentie comme vague, elle disparaît au repos et elle est déclenchée par un test de stress bilatéral du calcanéus.

  • Atrophie du coussin graisseux : elle apparaît principalement chez les personnes âgées et se caractérise par une douleur apparaissant à la marche mais n’étant pas présente au lever. La base du talon est quant à elle comme atrophiée.

  • Syndrome du nerf tibial postérieur : La douleur ressentie est de type neuropathique, avec un trajet le long de la malléole tibiale et sous la plante des pieds. Les test de tinel ou de compression permettent généralement la détection de ce syndrome tout comme des tests neurodynamiques (2,3).

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  • Test de Windlass (2,4,5) : patient debout sur une chaise ou tabouret, la tête du métatarsien dépasse de la chaise. Le thérapeute, homolatéralement au patient réalise alors une flexion dorsale du premier orteil. Si le douleur ressent une douleur au niveau de la plante des pieds ou de l’insertion du fascia plantaire, le test est considéré comme positif pour une fasciite plantaire. Ce test présenterait une sensibilité de 32% pour une spécificité de 100%.

Windlass

3. Traitement Conservateur :

Après avoir abordé le diagnostic du patient, il est important d’appliquer un traitement adéquat et efficace pour permettre une meilleure guérison du patient.

Afin de traiter du mieux possible le patient, nous aborderons dans un premier temps les traitements dits « EBP » dont l’évidence est reconnue dans une revue de qualité (4). Puis, nous nous intéresserons aux traitements qui semblent moins prouvés scientifiquement mais qui peuvent présenter un intérêt clinique.

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  • Thérapie Manuelle (4,6,13) : La thérapie manuelle aura pour objectif d’améliorer la dorsiflexion de la talo-crurale, mobiliser le fascia plantaire et le myofascia du triceps sural.

    • Amélioration de la dorsiflexion : Afin d’améliorer ce mouvement, il sera possible de réaliser une mobilisation avec mouvement (patient debout en fente sur une table, le thérapeute réalise une translation antérieure de l’extrémité distale de la jambe en combinaison avec une flexion dorsale de cheville (ou le pied reste immobile). Le thérapeute peut aussi réaliser cette mobilisation sans mouvement (patient en décubitus dorsal, il réalise alors une légère traction combinée à une translation postérieure du talus). Finalement, il est aussi possible de réaliser une traction simple dans l’axe (6,14)

    • Mobilisation du fascia plantaire : Patient en prodécubitus avec genou en extension, le thérapeute saisit d’une main le talon auquel il fait réaliser une éversion combinée à une flexion dorsale de cheville. Le thérapeute réalise alors un glissement proximo-distal le long du fascia plantaire.

    • Mobilisation fascia triceps sural.

    • Cupping thérapie : Même si cette thérapie n’est pas recommandée dans les revues systématisés, des recherches récentes montre l’efficacité de l’application d’un cupping sur triceps sural sur la dorsiflexion, la douleur et la force des fléchisseurs plantaires. Pour se faire, le thérapeute cherche le trigger point au niveau du triceps sural. Ensuite, il place le patient en prodécubitus avant de réaliser un cupping (avec gel à ultrason au contact de la peau) durant 10 minutes au cours duquel le patient réalise des dorsiflexions pendant les 5 premières minutes (15).

  • Étirements (2,4,5) : l’usage d’étirements du fascia plantaire et du triceps sural permettrait de diminuer la douleur à court terme (entre une semaine et 4 mois)

    • Étirement du fascia plantaire : patient assis, jambe croisée au-dessus de l’autre, il place ses doigts de pieds en extension d’une main tandis que de l’autre, il réalise une mobilisation proximo-distale du fascia en appliquant une pression progressive. Il est aussi possible d’utiliser des outils d’auto-massage (balle à picots, etc..) (6,14).

    • Étirement du triceps sural : Réaliser un étirement des gastrocnémiens et/ou du soléaire face à un mur ou à l’aide du mur (6,14). Il est à noter que les techniques myofasciales à distance semblent efficace sur l’amplitude articulaire même si l’évidence reste faible encore aujourd’hui (16).

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    • Taping relaxant des gastrocnémiens (18)

  • Orthèses (4, 6, 19) : Les orthèses de type semelles peuvent être utilisées afin de supporter l’arche médiale ou de réaliser un coussin au niveau du talon permettant ainsi de diminuer les douleurs et d’améliorer la fonction à court et long terme. Il semble important de remarquer que l’application d’orthèses sera efficace chez les patients présentant des réponses favorables au taping

  • Attelles nocturnes (4) : l’application d’attelles nocturnes sur une durée de 1 à 3 mois permet une amélioration des symptômes matinaux comme la douleur lors des premiers pas et ce peu importe le type d’attelles (postérieure, antérieure ou de type chaussette).

 

Après avoir abordé les traitements présentant le plus d’évidence scientifique, intéressons- nous aux autres types de traitement :

  • Électrothérapie (4) : Même si elle peut être utilisée, l’électrothérapie n’apporterait pas d’amélioration significative en référence à un traitement efficace comme vu précédemment.

  • Laser de basse intensité (4) : Les lasers peuvent être utilisés dans le but de diminuer la douleur et améliorer les activités du patient.

  • Phonophorèse (4) : La phonophorèse (consistant en l’utilisation de diapason afin de réaliser une vibration dans le corps) peut être utilisée dans l’objectif de diminuer la douleur.

  • Éducation du patient (4,5) : Afin d’améliorer les gains réalisés par le patient lors du traitement, il est intéressant de conseiller le patient sur le type de chaussure à mettre en place comme les chaussures à « rocker » pour les personnes qui restent debout durant de nombreuses heures. On peut aussi conseiller un patient en surpoids en terme de stratégies d’exercice à réaliser ou le rediriger vers un professionnel compétent.

  • Cryothérapie et Thermothérapie (2,5) : Ces thérapies peuvent être utilisées pour lutter contres les algies du patient.

  • L’entrainement des muscles intrinsèques du pied : une étude récente a pu montrer qu’il existe une réduction de la force et du volume des muscles intrinsèques du pied chez les patients atteints de fasciite plantaire mais aucun changement perceptible au niveau du mollet (20). Ainsi, la question du renforcement des muscles intrinsèques du pied peut être posée. Si cette option semble logique, elle n’est cependant pas validée scientifiquement puisqu’une revue datant de 2019 montre une limite de validité quant à l’efficacité des exercices de pied, ou de course en chaussure minimaliste pour améliorer la fonction du pied dans la fasciitis plantaire (21). Des recherches futures pourraient apporter une preuve tangible.

     

Finalement, certains traitements ne sont quant à eux pas recommandés :

  • Ultrasons (4) : Le traitement par ultrasons ne serait pas plus efficace qu’un traitement placebo sur la douleur du patient.

  • Dry Needling (4) : l’usage de dry needling ou de pression des triggers points localisés dans les gastrocnémiens ne semblent pas plus efficaces à long terme.

  • Ondes de choc (4) : Contrairement à de nombreuses pensées classiques, les ondes de choc ne permettraient pas une meilleure amélioration qu’un programme d’étirements. De plus, ils pourraient amener des effets « néfastes ».

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  • Taping (2,4) : Le taping antipronateur ou « Low Dye” permet une réduction immédiate avec une amélioration importante de la fonctionnalité. Attention, il ne s’agit cependant pas d’un traitement efficace à long terme :

    • LowDyeTaping(17) :En utilisant un taping non élastique de 2,5 cm de large, le patient est en décubitus dorsal. Le thérapeute place alors la cheville à 90°. Un tape longitudinal est placé du bord latéral (tête du 5ème métatarsien) jusqu’au bord médial (tête du premier métatarsien). Ensuite, des tapes latéraux- médiaux sont appliqués sur la surface plantaire depuis le bord antérieur du talon jusqu’aux têtes métatarsiennes. Ces dernières sont obliques en direction médiale. Finalement un tape longitudinal est appliqué pour renforcer la structure.

Taping Low-Dye

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Romain Blanc

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Références :

  1. Thomas JL, Christensen JC, Kravitz SR, Mendicino RW, Schuberth JM, Vanore JV, et al. The Diagnosis and Treatment of Heel Pain: A Clinical Practice Guideline–Revision 2010. J Foot Ankle Surg. 2010 May;49(3):S1–19.

  2. Buchbinder R. Plantar Fasciitis. N Engl J Med. 2004 May 20;350(21):2159–66.

  3. Shashua A, Flechter S, Avidan L, Ofir D, Melayev A, Kalichman L. The Effect of Additional Ankle and Midfoot Mobilizations on Plantar Fasciitis: A Randomized Controlled Trial. J Orthop Sports Phys Ther. 2015 Apr;45(4):265–72.

  4. Martin RL, Davenport TE, Reischl SF, McPoil TG, Matheson JW, Wukich DK, et al. Heel Pain—Plantar Fasciitis: Revision 2014. J Orthop Sports Phys Ther. 2014 Nov;44(11):A1–33.

  5. Grieve R, Palmer S. Physiotherapy for plantar fasciitis: a UK-wide survey of current practice. Physiotherapy. 2017 Jun;103(2):193–200.

  6. Cleland JA, Abbott JH, Kidd MO, Stockwell S, Cheney S, Gerrard DF, et al. Manual Physical Therapy and Exercise Versus Electrophysical Agents and Exercise in the Management of Plantar Heel Pain: A Multicenter Randomized Clinical Trial. J Orthop Sports Phys Ther. 2009 Aug;39(8):573–85.

  7. Bolívar YA, Munuera PV, Padillo JP. Relationship Between Tightness of the Posterior Muscles of the Lower Limb and Plantar Fasciitis. Foot Ankle Int. 2013 Jan;34(1):42–8.

  8. Osborne HR, Breidahl WH, Allison GT. Critical differences in lateral X-rays with and without a diagnosis of plantar fasciitis. J Sci Med Sport. 2006 Jun;9(3):231–7.

  9. Borloz S, Crevoisier X, Deriaz O, Ballabeni P, Martin RL, Luthi F. Evidence for validity and reliability of a french version of the FAAM. BMC Musculoskelet Disord. 2011 Dec;12(1):40.

  10. McPoil TG, Martin RL, Cornwall MW, Wukich DK, Irrgang JJ, Godges JJ. Heel Pain—Plantar Fasciitis. J Orthop Sports Phys Ther. 2008 Apr;38(4):A1–18.

  11. Pourtier-Piotte C, Pereira B, Soubrier M, Thomas E, Gerbaud L, Coudeyre E. French validation of the Foot Function Index (FFI). Ann Phys Rehabil Med. 2015 Oct;58(5):276–82.

  12. René F, Casimiro L, Tremblay M, Brosseau L, Lefebvre A, Beaudouin M, et al. Une version canadienne française du Lower Extremity Functional Scale (LEFS) : L’Échelle fonctionnelle des membres inférieurs (ÉFMI), partie I. Physiother Can. 2011 Apr;63(2):242–8.

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  17. Yoho R, Rivera JJ, Renschler R, Vardaxis VG, Dikis J. A biomechanical analysis of the effects of low-Dye taping on arch deformation during gait. The Foot. 2012 Dec;22(4):283–6.

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  21. Huffer D, Hing W, Newton R, Clair M. Strength training for plantar fasciitis and the intrinsic foot musculature: A systematic review. Phys Ther Sport. 2017 Mar;24:44– 52.

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